La cantine de mon âme - année 2

"Pour être authentique et trouver l'estime de soi, il faut apprendre à nourrir ses valeurs."

C'est ce que j'écrivais là il y a un peu plus d'un an.

Je constatais alors que mes valeurs étaient la liberté, l'égalité, la justice, la fraternité, le respect, l'amour et l'amitié, mais aussi le travail.

Aujourd'hui, je ne peux que constater que ma façon de vivre a changé,
je fais plus attention à moi et je respecte ce que je suis, je respecte mes propres valeurs et elles guident mes pas.

J'ai beaucoup travaillé à me libérer, et j'y travaille encore.
Les facettes de la liberté sont nombreuses et je fais tout pour que la pieuvre déploie ses tentatucles sur tous les aspects de ma vie.

L'égalité est un sujet plus vaste je trouve mais je crois que c'est en tant que représentant des parents d'élève que j'y travaille le plus,
et en tant que maman aussi bien sûr.

La justice n'est pas encore rendue mais elle est en marche donc il me faut encore être patiente.

La fraternité j'y travaille au quotidien, sans m'en rendre compte, avec mes enfants, avec mes copines, avec mon entourage,
c'est une chaleur humaine qui fait du bien et qui aide à aller beaucoup plus loin.

Le respect c'est d'enfin prendre parti pour mon fils dans un conflit qui l'oppose à son eneignant.
Je respecte la position de mon enfant et sa façon de penser,
je ne respecte pas l'enseignant sans prendre aucun recul.Voilà ce qui me fait parler de respect aujourd'hui car avant je respectais l'ordre établi et que maintenant je prend du recul pour jauger l'ordre établi.
Je pourrais devenir un agitateur.....

L'amour, ah l'amour....
Quand dans la vie, on a des ennuis, quand on n'est plus que l'ombre de soi-même,
on risque de voir notre vie amoureuse se consumer.
J'ai la chance d'avoir un mari que je redécouvre régulièrement qui montre envers moi beaucoup d'amour, de respect et de bienveillance.
Il n'est pas parfait, il le fait souvent en étant dur et direct, mais quand je prends du recul, quand on en parle,
je sens bien qu'au fond c'est de l'amour et de la peur que je me blesse à nouveau.

Pour l'amitié, c'est la même chose, quand on est dans la panade, on risque de voir des relations amicales se détruire.
Effectivement, mon environnement s'est lui aussi réajusté en fonction de mes nouvelles priorités.
Je résonne différemment donc mon entourage s'est modifié, forcément.
Mais je n'en n'éprouve pas de tristesse, c'est pour moi un simple fait, la roue tourne et les gens avec,
c'était bien (ou moins bien) mais ça correspondait à un moment de ma vie qui n'est plus, rien de plus.

Et le travail, alors?
je n'ai plus de travail à proprement parlé puisque je suis toujours en arrêt maladie
mais j'ai rendu pas mal de services, en couture notamment
et pour moi le travail c'est ça, c'est mettre à disposition ce que l'on sait faire,
ce que l'on aime faire, pour le confort et le plaisir des autres, pour qu'ils puissent faire à leur tour ce qui va générer du confort ou de l'interêt à autrui.